Dans cette interview exclusive, nous avons eu l’occasion de discuter avec Benjamin Shangalume, Community Manager au sein de notre agence de communication The Coach Advertising. Benj’ nous livre des insights pertinents sur le paysage du marketing d’influence en République Démocratique du Congo (RDC) et souligne les défis auxquels sont confrontés les influenceurs majeurs dans ce domaine en pleine croissance.

Rédaction (R): Bonjour Benjamin, merci de prendre le temps de nous parler du marketing d’influence en RDC. Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer la situation actuelle de ce secteur dans le pays?

Benjamin Shangalume (B): Bonjour, avec plaisir. Le marketing d’influence en RDC bien qu’en pleine effervescence, reste encore à un stade embryonnaire. Les influenceurs congolais manquent cruellement de professionnalisme et de crédibilité. Ils sont des « bons à tout faire » qui n’hésitent pas à promouvoir n’importe quels produits sans cohérence avec leur image. Les réseaux sociaux ont gagné en popularité, mais les influenceurs majeurs manquent souvent d’informations et d’outils pour exploiter pleinement le potentiel de ce domaine.

Les influenceurs congolais sont des « bons à tout faire » qui n’hésitent pas à promouvoir n’importe quels produits sans cohérence avec leur image.

R : Vous parlez d’un manque d’outils pour les influenceurs majeurs. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce déficit informationnel ?

B : Absolument. Les influenceurs majeurs en RDC ont souvent du mal à saisir toutes les facettes du marketing d’influence. Les stratégies adoptées par les marques ne sont pas toujours centrées sur eux, contrairement à d’autres régions du monde. Pour ceux qui ont la chance d’être recrutés, ils se contentent d’appliquer à la lettre les consignes des marques au lieu de nouer de véritables partenariats stratégiques fusionnels. Cela peut être attribué en partie à un manque de sensibilisation et d’éducation sur les avantages de travailler avec des influenceurs. Par conséquent, certaines opportunités restent inexplorées.

R : Quelles sont les conséquences de cette situation sur l’industrie du marketing d’influence en RDC ?

B : Les conséquences sont multiples. Les influenceurs congolais ont du mal à se positionner en tant qu’ambassadeurs efficaces pour les marques. Les stratégies peuvent manquer de cohérence, car les influenceurs ne sont pas suffisamment informés pour prendre des décisions éclairées. De plus, le manque de professionnalisation dans leurs approches se reflète dans la qualité de leurs contenus. Très souvent, il arrive qu’on voie des comédiens habitués à faire des shows clownesques promouvoir des hommes politiques qui cherchent à se construire une image sérieuse. C’est totalement incompatible ! Les influenceurs doivent se spécialiser dans des niches précises afin d’apporter une vraie valeur.

R : Comment The Coach Advertising intervient-elle sur ce marché ?

B : Chez The Coach Advertising, nous accompagnons les influenceurs dans leur structuration et leur professionnalisation. Nous les aidons aussi à définir une stratégie marketing solide pour démarcher les marques. En parallèle, nous conseillons les entreprises et les personnalités sur leurs campagnes d’influence ciblées et efficaces. Je saisis d’ailleurs l’occasion pour annoncer aux candidats aux prochaines échéances électorales que nous lançons très prochainement une offre d’accompagnement comm qui couvre l’avant, le pendant et l’après période électorale. Ils ont intérêt à nous contacter dès maintenant au regard de nos ressources limitées pour prendre en charge 20000 candidats rien qu’au niveau national ! Rire…

R : Quels sont vos conseils pour booster le marketing d’influence en RDC ?

B : Il faut miser sur la formation des influenceurs, créer des partenariats gagnant-gagnant sur le long terme et choisir les bons ambassadeurs en adéquation avec l’image de la marque. Le potentiel est énorme, il suffit de professionnaliser davantage ce secteur !

R : Merci Benj pour cet entretien

B : C’est moi qui vous remercie